Terre
Marée basse
Le sable luit encore humide et offre ses reflets sous le ciel pâle. Le ciel, coquet, penche sur l’horizon et regarde son visage en son miroir. Il coiffe ses nuées, étale une crème de nuage et tourne le vent dans sa mèche/ sa mèche dans le vent. L’infini changeant du ciel et de la mer s’immobilise, lisse, étincelant, pomponné.
Satisfait de sa toilette, le ciel sursaute soudain, le regard attiré par une minuscule tâche qui vient troubler son reflet. Il scrute, il gratte, et ne voilà-t-il pas qu’une ride apparaît !
- « Comment ? s’écrie-t-il, une ride ! Moi ! L’immortel qui peut de ma jeunesse satisfaction tirer et invincible au temps me considérer ! »
- « Prends garde », dit la mouette, à l’origine du courroux et dont les frêles pattes créent une strie en remuant les eaux plates. « L’apparence est fugace et jeunesse passe. C’est l’âme qui apparaît, à marée basse. »
Acrylique sur toile
Format 51 x 46 cm
2024
VENDU
